Au XIIe siècle, le noble duc Godefroid et sa seconde épouse, Adelise, sont fiers de leur fille Geneviève. Leur vie est aisée malgré les guerres, car les chevaliers, fidèles au duc, protègent leur petite princesse. Puis, Godefroid doit participer aux Croisades, et, la mort dans l'âme, il fait ses adieux à sa douce Adelise et à sa fille bien-aimée. À son retour, il leur raconte les péripéties du comte Sigifroid qui doit bientôt séjourner au château. Geneviève en devient éperdument amoureuse sans se douter que des épreuves épouvantables l'attendent : traîtrise, meurtres, sorcellerie, injustices, rien ne lui sera épargné. Geneviève et Sigifroid parviendront-ils à vaincre leurs ennemis ?
Geneviève sentit son coeur battre la chamade, elle en laissa tomber la quenouille qu’elle tenait dans sa main droite. Sigifroid regarda sa femme en silence quelques secondes et celle-ci le vit frémir. Elle se devait d’être forte afin de l’aider dans ces moments difficiles, alors elle esquissa un sourire et hocha discrètement la tête. Sigifroid fut quelque peu soulagé, mais il ne put guère tergiverser : il descendit aussitôt pour saluer les émissaires du roi et les inviter à sa table.
Geneviève se précipita aux cuisines pour ordonner aux serviteurs de préparer un souper copieux. Toute la nuit se passa en préparatifs, et le comte envoya des messagers dans les villages afin de prévenir les hommes d’armes. Les chevaliers se rejoignirent au château, protégés par leurs habits de fer, résolus et impatients. Geneviève ne dormit guère : elle prépara le départ de son époux en veillant à ce qu’il ne manque de rien.