Après une nuit ponctuée d’orages, d’éclairs et de coups de tonnerre, le jour se lève sur un matin sombre. Les voyageurs continuent leur expédition sur le fleuve, poussés par le vent. Les vagues frappent l’embarcation et la balancent dans tous les sens. En habiles marins, ils réussissent à maintenir le cap et à parvenir jusqu’au village de Rivière-du-Loup. Une forêt de conifères et de feuillus recouvre la région. Des cabanes de pêcheurs parsèment la grève, et plusieurs d’entre eux s’affairent à repriser leurs filets. L’arrivée des étrangers pique leur curiosité ; une dizaine de personnes, adultes et enfants, viennent à la rencontre des nouveaux arrivants.
― Vous n’êtes pas les bienvenus ici, indique un résident. Installez-vous ailleurs !
― Ne craignez rien, répond Charles. Nous parcourons le pays à la requête du gouverneur et du général Montcalm.Il décline son nom et ceux de ses compagnons. La présence de Flore semble rassurer les pêcheurs.