Une oie décide de prendre un oeuf abandonné sous son aile. À l’éclosion, l’oie se rend compte de la grande taille de celui qu’elle a adopté. Mais il apprend vite, parle l’oie et à cause de sa grande taille, il protège toute la volée. Mais un jour, il apprend qu’il n’est pas une oie. Mais quel genre d’animal est-il ? Il décide de retrouver sa famille. Il consulte un sorcier qui lui en apprend un peu plus. Il retrouvera les siens à l’est du nord du nord. Il s’y rendra avec sa famille d’oie puis poursuivra son chemin encore plus loin jusqu’à ses ancêtres : des dragons blancs qui ne savent plus voler. Peut-être que les dragons blancs sont de nouveau en train de changer. Peut-être est-il temps de réapprendre à voler. Réussira-t-il ?
Qui avait bien pu pondre un tel oeuf ? Sûrement pas une de ses soeurs, tantes ou cousines. Non plus que les pingouins ou les oiseaux qui partageaient la Grande Île avec elles, marmettes, mouettes ou fulmars. Ne trouvant pas de réponse à sa question, elle demanda plutôt si on avait perdu cet oeuf. Son coeur de future mère se serra en imaginant ce qu’elle ressentirait, elle, si elle perdait un de ses oeufs. Rien qu’à penser aux dangers qu’ils couraient, malgré la vigilance d’Atik, avec les renards, les grands corbeaux et les goélands, elle avait envie de retourner le plus vite possible à son nid. Mais le petit qui se trouvait dans cet oeuf, s’il n’y avait personne pour s’en occuper, que lui arriverait-il ? Il mourrait. non, elle ne pouvait pas le laisser là. Elle l’avait senti bouger sous son bec.
Mingoune, à trois ans, avait atteint sa taille d’adulte, et elle était robuste. Elle se carra sur ses pattes et commença à pousser le drôle d’oeuf avec son bec, vers l’endroit où elle avait bâti son nid.