J’ôte mon manteau coupe-vent et j’attends. Les amis sont tous un peu endormis, à cette heure-ci du matin. Il y en a qui bâillent encore et qui se laissent tomber sur leur chaise, les yeux à moitié collés. D’autres, comme le beau Olivier, font même semblant de dormir, la tête dans les bras.
Mais moi, il faut qu’on me voie. Et Marila. Et Vickey. Et surtout Coraline, car elle est ma meilleure amie.
Madame Viviane réclame le silence. Elle compte à l’envers de dixà zéro. À cinqu, on est censé piailler comme des petits oiseaux. À zéro, on devient des lapins silencieux avec nos oreilles grandes ouvertes.
Mais ce matin, je ne suis ni un noiseau ni un lapin, mais un très joli papillon magique géant qui vole.