L’étape cinq ! Un plan imprévu, mais infaillible. Je me couche dans le coffre et, quand mon père vient y déposer la coupe Stanley, je m’empresse de me jeter dessus et de l’attraper. La coupe, bien sûr ! Je n’aurai plus qu’à la frotter rapidement. Avant que mon père ne réalise ce qui arrive, j’aurai eu le temps de faire mon vœu. Voilà ! À moi la Ligue nationale, à moi la coupe Stanley ! Quelle bonne idée ! Je ne pense absolument pas aux conséquences de mon geste, mon rêve m’importe. Jouer dans la Ligue nationale vaut bien une petite punition. Faire partie de l’équipe du Canadien mérite de prendre quelques risques. J’ouvre délicatement le couvercle du coffre et je prends place à l’intérieur de celui-ci. Je m’allonge. Ce n’est sûrement pas une coïncidence, le coffre a exactement la bonne longueur, même si je dois garder les genoux un peu pliés.