Affolé, Nicolas se jette sur le premier siège qu’il aperçoit, près d’une sortie de secours, et s’attache solidement avec les ceintures, croisées sur son thorax, comme les pilotes de chasse. Il scrute ensuite le ciel noir et menaçant, zébré par des éclairs aveuglants ; il entend le bruit assourdissat du tonnerre. L’avion devient soudainement instable. La vitesse du Bételgeuse change sans arrêt. Amélia tente de le diriger vers un ciel plus clément, mais les commandes refusent d’obéir. Elle remet en fonction le pilote automatique d’urgence, capable de manoeuvrer l’avion sans Arielle, en espérant qu’il reprendra le contrôle de l’appareil. Le résultat est pire : le Bételgeuse plonge tout droit vers l’océan Atlantique.
Paniquée, Amélia reprend les commandes et réussit à le faire remonter quelque peu, mais un courant d’air descendant le repousse vers le bas.
— Amélia, on est trop proches de la mer ! crie Nicolas, tremblant de peur.