Ce matin-là, la journée de Fabian démarre d'une façon bien étrange. La route qu'il emprunte pour se rendre à son restaurant est déserte, la radio dans sa voiture n'émet qu'un grésillement et le temps semble s'arrêter pendant la traversée du tunnel. En ville, il ne voit pas âme qui vive. Le mystère s'épaissit lorsque surgit devant lui une jeune femme affolée. – Ça fait des heures, que je suis toute seule ! lui explique-t-elle, en larmes. Fabian et Tania sont-ils prisonniers d'un épouvantable cauchemar, d'un rêve interminable ? Ensemble, ils tenteront de comprendre l'angoissante situation dans laquelle ils sont plongés.
Pour les lecteurs qui ont les nerfs solides…
Droit devant lui traînaient sur le trottoir quelques boîtes de carton qui produisaient un son bizarre et éveillaient la peur. De l'autre côté de l'arrêt d'autobus, les hampes des drapeaux cliquetaient dans le vent et les feuilles mortes tourbillonnaient dans tous les sens.
Fabian regarda autour de lui. Il ne voyait toujours aucune âme qui vive. Aucun signe de vie, absolument rien. Les lampadaires éclairaient la rue ; eux, au moins, semblaient fonctionner.
Il s'éloigna de sa voiture de quelques pas. Une affreuse sensation le gagnait. Une fois de plus, la panique s'emparait de lui, mais, cette fois-ci, il ne s'agissait plus de claustrophobie.
— Mais où est donc passé tout le monde ? se demanda-t-il à voix basse. Comment est-ce possible ?