Jonathan dévale la pente abrupte jusqu’à la plage et s’arrête sur les galets encore mouillés par la marée. Il contemple le fleuve un long moment, puis respire l’air salin et l’odeur des algues. Un bonheur indescriptible l’envahit. Il est heureux, très heureux. Tout un mois devant lui pour s’amuser et observer les pêcheurs, les mouettes et les cormorans.
Dans le silence du matin, il choisit quelques cailloux et les lance sur l’eau calme. Après plusieurs essais, il parvient à les faire ricocher une dizaine de fois, avant que le fleuve les engouffre. Il ramasse ensuite quelques coquillages et se promène le long des quais.
Les pêcheurs s’affairent à nettoyer leur barque et à vider leurs filets. D’autres transportent des cannes à pêche et des caisses remplies de poissons frais. Tout bouillonne de vie. Le regard braqué sur la ligne d’horizon, le jeune visiteur cligne des yeux pour se protéger des bourrasques de vent. Il devine, sans en connaître vraiment la raison, que ses vacances seront inoubliables.