Malgré sa crainte, le garçon ne peut s’empêcher de s’émerveiller devant cette forêt aux couleurs vives. Aucune végétation près de chez lui ne parvient à rivaliser avec la luxuriance et la beauté de celle-ci. Pourtant, ce décor paradisiaque n’est pas suffisant pour le retenir ici. Sifflant les dernières notes de la chanson, Max repousse d’une main l’épais feuillage camouflant la source tandis que, de l’autre, il place sa gourde sous l’eau. L’image du robinet de sa maison surgit soudain dans son esprit, et l’émotion lui serre la gorge.
Maximilien visse le bouchon de sa gourde et répète le même manège pour la seconde bouteille avant de se relever. Le garçon remonte ensuite le long sentier qui mène au village, quand il entend, non loin devant lui, un cri de bête sauvage qu’il ne reconnaît pas.